e Pas de Jacob, écrit en 1979-1980, fut publié en 1996 par les éditions Fanlac (12, rue du Professeur Peyrot, 24000 Périgueux. 05.53.53.41.90). Il comprend 30 poèmes, disposés en 5 sections, et la reproduction de 3 gravures de Frédéric Benrath.Les gravures originales ont fait l'objet d'une édition spéciale de 40 exemplaires. L'ouvrage a obtenu le prix Georges Perros 1996.

 

Ce qui vient quelquefois

Ainsi seraient sous la lumière
des morts qu’on dirait justes : je vois de l’or
hausser la place,
et rien ne vient d’ailleurs.
Mais la vague doucement pousse le ciel dans ma gorge,
Les nuages continuent dans un novembre pauvre.
Non, rien n’a pu fonder
Un matin autre, mes yeux s’ouvraient sur l’air amer.

Car la maison aura glissé
Trop loin des bruits imaginables
Où mon sang semble éteint.
A moins que soit trop simple, comme de mains de nourrice
Nourrie de mon entêtement, cette douceur ?
– Alors détruire ce berceau pauvre
qu’une feuillée de mots cajole :
ah détruire, tu m’ordonnes.

Le Pas de Jacob, page 55

 

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