Le devoir du poème : prosopopée
de l’homme debout dans le silence Auschwitz été publié par les éditions
Ombres en 1998. Il reproduit une conférence prononcée à
la librairie Ombres Blanches, le 7 novembre 1997. 48 pages.
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Auschwitz est une borne dans l’histoire
humaine. Et quand Beckett disait : « C’est fini,
ça va finir », il ne supposait pas la fin d’une
parenthèse. Car nous sommes surplombés, désormais,
non seulement par l’énigme que cela ait eu lieu (comment cela a-t-il été possible ?),
mais par la conviction qu’une maladie mortelle frappe vainqueurs
et vaincus : une maladie mortelle du temps, plutôt où
« seulement le sans-avenir semble avoir de l’avenir ».
De sorte que le SS montrant à ses futures victimes la fumée
grasse des crématoires désigne autant l’indifférence
de la vie de chacune que celle où va l’histoire. Il n’y a plus à s’étonner,
au seuil du no man’s land. Le négatif est devenu un absolu.
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